jeudi 7 juillet 2016

Le Lab01 ouvrira en septembre 2016 !


LAB01 ouvrira ses portes dès septembre 2016 dans l’immeuble Gaïa, quartier gare à Ambérieu-en-Bugey.

LAB01  sera à la fois un espace de coworking,  un laboratoire de fabrication numérique (Fab-Lab) et un lieu de recherche et d'innovation ouvert à tous ; citoyens, artistes, entreprises et représentants des collectivités (Living Lab). LAB01 proposera des espaces  de  rencontre, de travail et de fabrication numérique disponibles à la location ou sur abonnement. 

logo
Pour plus d'informations : http://www.lab01.fr

lundi 19 octobre 2015

Champs-sur-Marne : le campus Descartes a son FabLab


Vous avez toujours rêvé de créer votre propre porte-clés ? Ou préféreriez réparer la roue de votre caddie plutôt que d’en racheter un ? C’est désormais possible, grâce au fablab (contraction de laboratoire de fabrication) qui vient d’ouvrir sur le campus Descartes, à Champs-sur-Marne.

Champs-sur-Marne, ce jeudi soir. Installé dans des locaux flambants  neufs jouxtant l’incubateur d’entreprises de l’université, cet atelier est équipé d’imprimantes 3D, d’une découpe laser, d’une fraiseuse numérique ou encore d’un scanner 3D.

Installé dans des locaux flambants neufs jouxtant l’incubateur d’entreprises du Val-Maubuée, cet atelier qui permet en un temps record, de transformer une idée en objet tangible, est équipé d’imprimantes 3D, d’une découpe laser, d’une fraiseuse numérique ou encore d’un scanner 3D. "L’idée derrière le fablab, c’est d’amener les gens à savoir faire soi-même, grâce aux outils numériques", indique Mathieu Poncin, le "fab manager". Ce fablab est donc ouvert aux étudiants, mais aussi au grand public, désireux de s’approprier ces nouveaux outils et aux entreprises. A l’image d’Eoz, basé à Ozoir-la-Ferrière, et spécialisée dans les interfaces homme machine. "L’intérêt pour nous, c’est d’avoir accès à une grande variété de machines qui nous permettent de concevoir des prototypes, voir si notre idée est la bonne, sans forcément tout de suite investir lourdement dans du matériel", détaille Loïc Gauthier, président d’Eoz. "L’impression 3D est utilisée depuis des dizaines d’années par les grandes entreprises de l’aéronautique ou de l’automobile mais l’acquisition de ces machines était jusqu’ici inabordable aux petites PME ou aux artisans. Avec cet endroit, eux aussi peuvent désormais faire de leurs idées du concret", ajoute Jean-Christophe de Tauzia, directeur du Fablab. A qui Gérard Eude, vice-président du Val Maubuée et qui a porté à bout de bras ce projet, a lancé un premier défi : reproduire le morceau cassé d’une chaise longue appartenant à Paul Miguel, le président de la communauté d’agglomération, pour ainsi lui éviter d’en racheter une ! 


L'explosion des Fab Lab en France

Les ateliers de fabrication numérique se multiplient sur tout le territoire sous l'impulsion des élus et des passionnés.

Les Fab Lab, ces ateliers de fabrication numérique nés aux Etats-Unis, se multiplient dans l'hexagone. Au croisement de l'utopie libertaire et de la technologie, ces ateliers collaboratifs quasiment gratuits mettent à la disposition du public, mais aussi des entreprises et des start-up, des machines numériques pour fabriquer rapidement des objets et des prototypes. L'imprimante 3D y est reine au côté des fraiseuses numériques et des découpeuses laser. Les « makers » se forment en échangeant les compétences. Etudiants, ingénieurs, designers et futurs entrepreneurs « bidouillent » ensemble, convaincus, comme Neil Gershenfeld, professeur de physique au Massachusetts Institute of Technology et fondateur du concept en 2003 aux Etats-Unis, que « l'on peut fabriquer [presque] n'importe quoi avec le numérique ».

Une cinquantaine d'ateliers français et étrangers se sont réunis début mai au FabLab Festival à Toulouse, où Artilect, le premier laboratoire français labellisé MIT, a ouvert en 2009 (voir ci dessous). Dans une ancienne halle industrielle, on pouvait voir une volière de drones, une marionnette commandée par des servomoteurs, un procédé de construction simplifiée d'une carte électronique. La start-up toulousaine eMotion Tech a exposé ses imprimantes 3D à monter soi-même, à partir de 400 euros. Et le LabSud de Montpellier exposait son projecteur à réalité augmentée réalisé avec Diotasoft. Plus de 5.000 personnes ont fait le déplacement. Mais ce festival a été aussi l'occasion de montrer combien le concept peut être divers.

Loin du concept initial et de la charte du MIT qui impose l'ouverture des Fab Lab au grand public, une dizaine d'ateliers d'entreprises (Renault, Airbus, Safran, Air Liquide, Alcatel-Lucent, Systra, Dassault Systèmes, Bouygues, Freescale…) ont émergé car les industriels veulent accélérer l'innovation en s'ouvrant aux start-up du numérique. Tout le monde a en tête l'aventure d'Airbus avec l'opérateur de l'Internet des objets Sigfox. Même Leroy Merlin ouvrira avec l'américain TechShop, référence du Fab Lab privé, une halle technologique payante en région parisienne à l'automne !

Financé par des « business angels » dont Xavier Niel et Jacques-Antoine Granjon, l'atelier privé Usine IO à Paris propose depuis octobre des machines et des conseils aux créateurs de start-up pour passer du prototype à l'industrialisation. Les Fab Lab d'entreprises ont même créé en mars leur association, Fab & Co !

Un rapport publié en 2014 par la direction générale des entreprises intitulé « Etat des lieux et typologie des ateliers de fabrication numérique » estimait que 46 % des ateliers sont portés par des associations (46 %), contre 24 % par des entreprises privées et 17 % par des universités (17 %). Les puristes craignent que l'on s'éloigne du concept initial avec l'ouverture de Fab Lab commerciaux. 55 Fab Lab adhèrent à la charte du MIT qui impose l'ouverture au public et un niveau minimum d'équipement en matériel.

Extraits de l'article des Echos (http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/02167411389-la-folle-expansion-des-fab-lab-1119454.php)